Que ce soit les cervidés, les chevreuils ou les sangliers, côté biodiversité ou que ce soit la Préfecture ou l'ONF, côté Administrations, les protagonistes restent les mêmes années après années. Dans ce contexte, que voulez-vous que je vous dise, sans donner l'impression de radoter, à chaque sortie estivale des conditions de mises à mort du grand gibier, devenu hôte indésirable des forêts ?
Que voulez-vous que j'écrive, que le malheur des uns fait le bonheur des autres, en l'occurrence des lots limitrophes des chasses qui se voient interdire l'agrainage cf l'arrêté joint ? La solidarité n'a jamais été le fort des chasseurs locaux. Sangliers et cervidés vont sans doute migrer vers les secteurs encore agrainés, descendre du haut vers le bas en causant au passage de nouveaux dégâts et l'effet d'aubaine va jouer, mais pas très longtemps. Tout gibier qui a fait de la voiture ne revient plus et ne se reproduit plus. Se "réjouir" de tableaux à venir est dans ce sens "petit".
Que voulez-vous que je raconte, que les "Hautes autorités" et les Privés s’attaquent, par l'obligation de résultat, la menace de sanctions, y compris pénales ou la re-distribution de lots, aux "chambres à coucher" qui alimentent depuis des années les chasses périphériques, comme c'est le cas depuis ce jour au Hohwald par exemple ? C'est clair, les cadeaux faits à la chasse vont dorénavant aller vers les "task forces" qui rentrent dans le jeu de l'éradication, ce mot "honteux" que personne ne veut prononcer, mais bien l'enjeu réel.
Que voulez-vous que j'ajoute, que par le "casino" des subventions au reboisement, l'argent de la chasse ne compte plus dans le budget des uns et des autres ? Je coupe, j'encaisse, je reboise, je touche est une martingale bien plus intéressante que je plante, je protège, je loue à la chasse avec des pertes et une forêt qui pousse lentement. En ouvrant la forêt aux scieries et au marché du bois, l'arrêt de mort a été signifiée à la grande faune chassable. C'était le 19 mai 2009 à Urmatt que Nicolas Sarkozy a mis sur "Schlitte" la valorisation de la filière bois. Depuis, les textes sont tombés de partout pour charger le traîneau de la chasse et le faire dégringoler, selon la formule, « la schlitte tue l'homme en montant, et l'achève en descendant ».