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Il n'aura sans doute pas échappé aux locataires, du moins j'espère, que la "méthodologie" de calcul de la répartition de la facture complémentaire du FIDS 67 a changé pour cette année ... Dans la négative, reprenez les critères de la nouvelle forme de sectorisation dans la rubrique News et comparez les avec les documents sortis à l'occasion des AG 2020 et 2019, rubrique News également. Nous ne sommes plus dans le 360° à partir d'une zone de dégâts pour tenir compte des lieux de vie des sangliers et donc de leur provenance, mais dans la recherche à nouveau, avec un changement de Comité, de la martingale qui arrange et qui permet d'écarter de la sectorisation "fine" certaines chasses.

Que nous explique le FIDS 67 pour l'année 2021 : "Les lots des locataires en orange (plus de 1,25 % de dégâts par rapport à la surface de plaine et plus de 2 ha de dégâts) et en rouge (plus de 3 % de dégâts par rapport à la surface de plaine et plus de 3 ha de dégâts ou plus de 25 ha de dégâts) sont mis en évidence sur la carte. On les passe en revue pour y rattacher les lots boisés à plus de 90 % (les surfaces en eau ne comptent pas dans le calcul du pourcentage) et créer des secteurs.
Les lots boisés à moins de 90% (les lots de plaine de plus de 10 %) des locataires n’ayant pas de dégât ni de clôture électrique sont mis en évidence sur la carte. Ceux qui sont isolés sont enlevés".

Première observation :

on retrouve là, le fonctionnement "démocratique" du Fonds qui sur une question déterminante ne soumet au préalable à l'AG d'avril à aucun vote, une résolution à forte conséquence ultérieure pour ses membres, au nom, comme aime à le rappeler les Présidents, des statuts qui donnent la souveraineté des décisions au Comité, en clair de pouvoir faire ce qu'il veut, comme il le veut. A chacun d'apprécier le système de fonctionnement "ouvert" de l'association, une tradition malsaine de direction associative depuis 2005, date de créations des Fonds .

Résultat, si vous avez une chasse mixte avec par exemple 300 ha boisés et 200 ha non boisés, vous pouvez échapper à la sectorisation dans laquelle vous mettrait une chasse voisine en zone orange ou rouge, alors même que votre chasse alimente les dégâts.

Deuxième observation :

cette nouvelle approche, qu'on peut sans doute qualifier de partisane du FIDS 67, va totalement à l'encontre de ce que les services de l'Etat entendent par "zones à dégâts" ainsi définie :

"est considérée comme étant un secteur à fort taux de dégâts (points noirs), un territoire de chasse constitué par des lots de chasse supportant des dégâts récurrents ainsi que les lots de chasse contigus dont la surface boisée représente au minimum 30% de leur surface totale"...

Troisième observation :

rien ne vaut un bon exemple pour illustrer comment le principe du 90% de bois peut aider à un retour en arrière vers l'inéquité de traitement entre lots de chasse.

En janvier 2018, j'avais été amené pour le compte de la chasse de Dieffenbach à regarder de plus près le secteur 43 alors créé, composé de 15 lots, cf le tableau :

Si vous prenez la carte Google de ce secteur, vous constaterez qu'il englobe une bonne partie du massif forestier de la zone, allant de Goersdorf à Wissembourg, avec donc un 360° extrêmement élargi qui ne correspond pas forcément à la notion de contiguïté pour définir des points noirs.

Vous prenez à nouveau le secteur 43 en 2021 et vous aurez le tableau suivant :

Il va toujours de Goersdorf à Wissembourg, mais n'est plus que constitué par 9 lots, ont disparu de la sectorisation les chasses de Dieffenbach, Drachenbronn, Lampertsloch, le lot 3 de Lembach, Oberdorf/Spachbach, Preuschdorf, pourtant toutes des chasses dépendantes en grande partie du sanglier...

Si vous appliquez la définition du secteur à dégâts de Madame la Préfète, ce qui correspond véritablement à une sectorisation, vous n'aurez plus du tout la même présentation de tableau et donc coût pour les uns et les autres.

Quatrième observation :

on peut aussi s'étonner, toujours en appliquant comme point de départ les lots en zone orange ou rouge, que le secteur de Lobsann avec 7.019,70€ n'ait pas été sectorisé ou plutôt intégré au secteur 43, tout comme les lots voisins de Lampertsloch-Preuschdorf, anciennement dans le secteur 43 avec des dégâts à hauteur de 2.138,68€. Et qu'on ne me dise pas que la zone n'est pas "riche en sangliers",  la vidéo publiée sur la page facebook "j'aime Lampertsloch" le 14 novembre dernier montre le contraire et étonne d'ailleurs qu'il n'y ait pas eu plus de dégâts enregistrés au regard du nombre de sangliers sortis à la récolte du champs de maïs... https://www.facebook.com/groups/135635936452313/posts/5007905959225262/,

Dernière observation :

si d'aventure, j'ai mal compris ou interprété de travers l'application du nouveau principe de sectorisation du FIDS 67, je m'en excuse dès à présent, mais avouez, qu'au final, apparaissent tout de même de sacrés inégalités et injustices qu'il s'agit de rectifier, comme montré hier. Si par contre, la calculette à été privilégiée à l'intérêt général des membres et à l'équité au regard des textes sur la sectorisation, que ce soit le Plan Borloo ou la définition donnée par Madame la Préfète sur la notion de "territoire contigu", nous sommes dans le grave, avec de lourdes conséquences à prévoir.

Je veux bien m'être trompé.

Tag(s) : #Gestion du sanglier et des dégâts
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