C'est parti, le lobbying de la FDSEA a fait son chemin et les chasseurs du nord Alsace sont dorénavant mis en alerte, invités, sollicités pour diminuer les densités de sangliers afin de restreindre le risque de propagation de la PPA cantonnée chez nos voisins allemands.
http://fdc67.fr/wp-content/uploads/2024/09/Courrier-PPA-chasse.pdf
C'était prévisible au regard de la position alarmiste prise par le syndicat agricole. Alors l'occasion est belle pour faire d'une pierre deux coups, "conserver les effectifs à un niveau adapté, tant pour limiter les dégâts aux cultures que pour limiter la propagation de la PPA, si le virus devait arriver en Alsace".
Quelle belle formulation ou directive ! J'aimerai bien savoir ce que les autorités appellent "des effectifs adaptés à un niveau", alors qu'un seul sanglier malade échappé d'Allemagne ou infecté dans le 67 par un saucisson contaminé jeté par un promeneur en ballade ou un routier en bord de route et malencontreusement avalé par un sanglier, suffit à lui seul pour importer le virus dans une porcherie, si d'aventure il parvenait à pénétrer dans un élevage...
Nous sommes dans la gesticulade pour dire qu'on agit, dans le principe du parapluie pour ne pas être montré du doigt ou jugé responsable au cas où.
Dans le cadre du principe de précaution, il n'y a pas trente six mille alternatives, soit on barricade la frontière avec l'Allemagne, à grands frais, soit on fait comme du temps de la peste porcine, on demande la destruction des sangliers par les chasseurs avec des bennes et des indemnisations. Mais il paraît que la France est en fort déficit pour avoir trop emprunté, donc le moment est mal venu.
Quant à "l'attachement de l'efficacité des battues" à venir, ce principe avancé dans les mesures à prendre va à contre courant de l'Outre Rhin qui préconise d'éviter le décantonnement des sangliers par des battues. Logiquement, on devrait donc les retarder, voire les interdire pour ne pas prendre de risque d'envoyer un sanglier malade au-delà de son territoire vital habituel.