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Les deux derniers accidents mortels entre chasseurs, survenus fin février lors de battues au grand gibier en Dordogne et dans le Lot, ont, comme à chaque fois, ravivé les ressentiments du monde des animalistes contre la chasse, pour, opportunément, au nom prétendument de la sécurité publique, revendiquer l'abolition de notre passion et loisir.
Souvent pour se défendre, le monde de la chasse recourt alors à l'argument que la chasse n'est pas la seule pratique qui tue. Oui, les accidents du travail tuent, oui les sports de pleine nature tuent, oui les vacances tuent et pour autant il ne viendrait à l'idée d'aucun d'exiger leur abolition
Ces comparaisons ont cependant, à mon sens, une limite, c'est que l'accident de chasse est provoqué principalement par un tiers et non par soi-même. Un randonneur chute mortellement, un skieur hors piste succombe à une avalanche, un cycliste rate un virage, c'est de son propre fait, de sa propre erreur, de son propre manque de prudence, de son manque de chance, même s'il peut y avoir défaut de signalement ou de mise en sécurité. Tout n'est pas contrôlable, c'est la définition même de l'accident, "un événement imprévu et souvent néfaste, résultant du hasard, qui entraîne des dommages aux personnes, aux biens ou à l'environnement, et qui peut être de nature physique ou intellectuelle".
C'est la problématique de toute activité présentant un danger. Pour la chasse elle ne vient de la nature de la pratique, mais du recours nécessaire à l'arme pour l'exercer. Lorsqu'un chasseur meurt au cours d'une partie de chasse, sans responsabilité personnelle, il est fauché comme victime innocente, parce qu'il n'était au bon endroit au bon moment. C'est identique à l'accident de la route provoqué par un chauffard alcoolisé, sous emprise d'une drogue ou en infraction du code de la route. Emotionnellement arracher une personne à la vie, sans avoir rien demandé est une horreur.
S'appuyer vis-à-vis de nos opposants, sur une liste d'autres activités sources de mort, n'est donc sans doute pas la meilleure argumentation. Il nous faut reconnaître le risque et agir en conséquence sur l'éducation du chasseur, sur les quelques thèmes à l'origine des accidents : la manipulation des armes au sens large, les règles de sécurité et j'en remets une couche sur l'acceptation d'un code d'honneur du chasseur. "Chaque chasseur est responsable de son tir", le plus grand ennemi, avant d'appuyer sur la queue de détente, est "le wild boar fewer", cet adrénaline qui peut faire disjoncter.
De même nos opposants devraient faire profil bas, sans jouer ni sur l'émotion, ni sur l'opportunisme hypocrite ou larmoyant pour juste faire avancer leur idéologie qui rappelons le, vise l'animal et sa vie sans chasse et donc sans chasseurs. C'est sans doute beaucoup demander, "l'homme restant un loup pour l'homme".