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Le vaccin GonaCon est présenté par le monde des antichas comme "the" approche innovante pour régler la gestion des populations de sangliers et de plus en plus de celle des cervidés. Comme souvent, "la bonne idée" nous vient d'Outre Atlantique, le pays qui sait faire de l'argent et apporter par science et technologie les remèdes aux problèmes de nos sociétés, en l'occurrence la prolifération d'espèces sauvages. La trouvaille date des années 2000 grâce au National Wildlife Research Center.

Personnellement, je me méfierai d'un produit qui finit par Con, en plus de provenir de chez l'oncle Sam ! Je m'en méfierai doublement, le vaccin ayant comme particularité, outre de freiner la fécondation pendant deux ans des femelles, d'abaisser le désir sexuel chez les mâles. D'ici qu'on le retrouve en soirées festives dans des cocktails, entre des mains bien intentionnées, on ne sait jamais par les temps qui courent !

Trêve de plaisanterie, des chevaux sauvages, en passant par le bison et les chats domestiques et potentiellement les sangliers, voire les cervidés, le "GnRH-hemocyanin conjugate immunocontraceptive vaccine", formulation du GonaCon est la solution d'avenir présentée et reprise par de nombreux animalistes pour contenir les populations qui posent problèmes et qu'on ne veut plus voir chassées. Pour les sangliers, c'est depuis 2021 l'Espagne qui est pionnière et pour les cervidés, c'est le canton de Genève, (où tout le monde sait qu'on ne chasse pas, mais on y tire) qui poussent à la roue, en l'occurrence l'association Animal équité. https://sondage-geneve-faune.ch/arguments-pour-une-vaccination-avec-le-gonacon/

Comme toujours, lorsque l'homme veut imposer sa vision, les mauvais points listés sont inférieurs aux bons, comme il y a le mauvais chasseur et le bon, le principal inconvénient étant l'organisation de l’administration du vaccin. C'est qu'il faut au préalable endormir par fléchette l'animal ciblé pour lui administrer la dose qui calmera cycle de fécondation et ardeurs sexuelles ! C'est qu'il faudra plus de vaccinateurs que le nombre actuel de chasseurs pour parvenir sans chasse à réguler les densités et les espèces ciblées. C'est qu'il faudra beaucoup de budget pour remplacer le chasseur qui lui en rapporte à la société. Mais tout cela, les missionnaires en marche d'un monde sans chasse, sans sang ni souffrance animale n'en ont que faire, ce n'est pas avec leur argent qu'il se fera ou non, mais avec celui du contribuable. 

Imaginez un seul instant, l'instauration d'une mesure de vaccination identique pour l'homme ? Ce serait le tollé général de toute la sphère des antivax, de tous ceux qui refusent déjà d’immuniser leurs propres enfants de la polio au papillomavirus ? Ce serait la révolte dans les rues au nom de la liberté individuelle, du droit de disposer de son corps et de toutes les chansons qu'on entend dès qu'une minorité veut imposer une volonté à une majorité. Mais lorsqu'il s'agit de faire la peau à la chasse, la cause est bonne et l'omnipotence de l'homme sur l'animal n'est plus un problème. L'homme n'est pas à un paradoxe près lorsqu'il s'agit d'idéologie, en l'occurrence celle du "bambisme" avec un monde où tout sera beau lorsque l'homme ne sera plus un danger de mort pour l'animal, alors qu'il le restera encore sans doute pour lui-même. Quant à la vie de Bambi et l'image de faons au printemps, ils feront partie des archives avec le sous-titre : "vous vous souvenez, autrefois, c'était ça la nature" !

 

Tag(s) : #Abolir la chasse, une lutte finale ?
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