De l'andainage à la méthanisation, à part ça le petit gibier va sauver la chasse,

Jusqu'à ce jour je ne connaissais même pas le nom de cette magnifique machine made in Great USA, une andaineuse vendue pour ramasser les résidus de maïs.

https://www.youtube.com/watch?v=HvRn5HRn1EI

Il fut un temps, où ces résidus servaient de gîte automnal à nos lièvres, de nourriture hivernale pour les chevreuils de plaine et les ramiers avant de s'envoler vers les cols pyrénéens en marées bleues  et surtout de mulch pour nourrir le sol des champs. 

Terminé, aujourd'hui le monde agricole qui se dit pourtant vert, soit écologique, ne perd plus une miette pour faire des petits profits. Plutôt que de rendre à la terre ce qu'elle a aidé à produire, on la pille encore une dernière fois avant l'hiver pour ramasser à coup de fuel les chaumes et épis perdus de maïs. Vocation ? Remplir les cuves des stations de méthanisation entre les mains de quelques agriculteurs subventionnés avec notre argent. 

A part ça, les fédérations continuent de croire que le petit gibier va sauver la chasse. Mais non d'une pipe,soyons réalistes, arrêtez de vous ficher du monde, les prés sont fauchés quatre fois par an, démarrage mi-mai, dernière fauche en octobre, sans chimie ni traitements les champs sont infertiles, les insectes nourriciers des nichées sont aussi rares que les vers de terre dans les labours, les haies sont coupées pour produire des pellets, les Surfaces Minimales d'Intérêt Cynégétique si capitales pour le petit gibier n'intéressent aucun agriculteur sauf si la localisation du champ est à côté d'une route, d'une piste cyclable ou d'une zone artificialisée et qu'un chèque ou une aide sont au bout. 

Ras la calebasse des discours, du greenwashing du monde agricole, du galvaudage des termes répétés à longueur de journées par les uns et les autres, biodiversité, écosystème, empreinte carbone, désertification, changement climatique, éco-responsable, bioclimatique. Si l'être humain devait passer une année dans les conditions de vie du monde animale, on n'aurait pas les mêmes chansons.