Dans l'émission de France Inter du 6 septembre, cf l'article sur "la chasse, une activité controversée", il a, bien sûr, également été question de la cruauté de la chasse.
La cruauté étant "le plaisir que l'on éprouve à voir un être vivant souffrir ou à lui infliger cette souffrance", ce n'est pas dans les rangs des chasseurs qu'il faut toutefois aller chercher ce type de perversion. Par contre, il est indéniable que des mauvaises pratiques peuvent apporter de l'eau au moulin de détracteurs en tous genres de la chasse, en particulier, dès lors que l'impératif d'éthique, dont j'ai déjà parlé, n'est pas ou plus une priorité.
La trophéïte aiguë de certains est dans ce sens détestable, lorsque l'abattage est privilégié au détriment de la recherche d'un tir de qualité, soit foudroyant. Il en va de même pour ceux qui sont attirés par des tirs longues distances ou le rêve du triplé, voire mieux, en battue, sans être un bon tireur. A partir du moment ou "Disneyland" n'a pas sa place dans notre communauté, la chasse restera toujours défendable.
La gestion du sanglier par l'abondance a, dans ce sens, pu faire franchir à certains la ligne rouge. On ne tire pas pour "essayer ou tenter", selon la formule souvent entendue, "ne pas tirer, c'est aussi manquer", mais pour terminer ou non un acte où la "quête vaut toujours mieux que la prise".
La conscience écologique est l'affaire de tous. Elle va du simple papier ou de la cigarette jeté dans la rue à la défense des grandes causes qui détruisent lentement la planète. La cause animale et la chasse restent un dossier sensible pas prêt de se fermer. Au final, ce sera toujours l'homme, à travers son système de valeurs qui détiendra la clé pour ouvrir les bonnes portes.
Maintenant, que penser de la photo du sanglier enroulé dans le ballot de paille ? Si de son vivant le sanglier a délibérément été avalé par la moissonneuse et son conducteur, l'acte de cruauté et d'omnipotence est indéniable, qui plus est renforcé par le message ouvertement transmis, en le laissant pendre publiquement. Décidément, comme disait mon ami "Snoopy", "nous n'avons pas les mêmes valeurs".
En tout cas, peu importe le déroulement de la scène que seul connaît son auteur, ce geste démonstratif isolé rejaillit au final sur l'ensemble du monde agricole, tout comme lorsqu'un seul chasseur dérape en action de chasse, son fait ternit l'image de toute une communauté.
Pas facile de "séparer le bon grain de l'ivraie" !
"La cruauté envers les bêtes est la violation d'un devoir de l'homme envers lui-même."
Emmanuel Kant
Une scène d'anthologie du film "Grandes battues alsaciennes", en décembre sur Seasons... Film dans lequel il y a aussi un quintuplé !!!
La parabole
Expressio est un dictionnaire proposant la signification et l'histoire, l'origine ou l'étymologie des expressions francaises plus ou moins courantes ou populaires, avec sérieux et décontraction ...
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