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Les chiffres du tir de nuit avec sources lumineuses : criards de vérité !

Le 14 août dernier, je titrais un post "la dissuasion par le tir de nuit, une minorité concernée" ? Je livre maintenant à votre étude et réflexion, histoire d'enfoncer le clou, les chiffres officiels de la campagne de tir de nuit avec sources lumineuses qui a suivi l'arrêté préfectoral du 14 mars 2013 et qui s'est prolongée jusqu'au 31 juillet. Le bilan effectué par les services de la DDT confirme mon ressenti : une poignée a fait le boulot, les autres sont restés "contemplatifs", mais personne ne semble s'en offusquer, en dehors d'un petit groupe autour de la raffinerie de Reichstett et moi-même.

Je rappelle que cette mesure a été prise avant les semis de maïs qui ont par la suite généré plus de 367 ha de surfaces détruites au 18 juillet, soit la somme coquette de plus de 808.000€...

Je rappelle que 606 lots sur un total de 1265 lots dans le département ont eu des dégâts, pourtant seulement 337 ont fait l'objet d'une couverture dissuasive, par une demande de tir de nuit...

Je rappelle que sur la liste rouge du Préfet des 45 adjudicataires ciblés comme "défaillants ou désinvoltes ou négligents, voire les trois, 39 chasses sont des chasses mixtes avec forêt et cultures.

A la lecture de ces seuls chiffres, il est aisé de comprendre comment il a été possible d'enregistrer une telle explosion des dégâts, en particulier sur les chasses mixtes, à une époque où les champs sont nus, donc le sanglier parfaitement visible ?

Je rappelle que 25.000 sorties de nuit ont été déclarées pour 810 sangliers abattus, ce qui voudrait dire qu'il a fallu plus de 30 sorties pour tirer une pièce. Vu l'importance des dégâts, donc forcément des sorties de sangliers, on peut s'interroger, quand on sait que pour un affût en période banale, une vingtaine de sorties pour tirer une pièce est déjà un maximum pour qui sait chasser ?

Mais admettons que les chiffres transmis soient tous exacts, 46 lots n'ont carrément enregistré aucun prélèvement, alors qu'ils ont tout de même plus de 1 ha de dégâts, donc "vu" sortir des sangliers.

Pire encore, environ 120 locataires de chasse n'ont même pas sollicité de tir de nuit, alors qu'ils enregistrent une surface agricole endommagée de plus de 1 ha...

Au final, moins de 170 lots ont été couverts avec du résultat, ce qui représente tous comptes faits, peu de locataires, desquels ont peu encore en enlever quelques-uns qui ont fait passer en tir de nuit ceux tirés le matin au retour en forêt, soit après avoir fait des dégâts.

Comme développé dans mon post de hier, il y a le discours et la réalité.

Le Préfet ordonne des mesures à son niveau de compétence. Il ne peut néanmoins se substituer aux gestionnaires. La communauté avait les moyens en 2012 avec les battues de réduire drastiquement les densités, puis ce printemps avec le tir de nuit avec sources lumineuses de faire une dissuasion efficace. Mais voilà il fallait s'arracher, il fallait le vouloir.

Je suis convaincu que si les louvetiers faisaient une analyse fine de la minorité des 170 lots couverts par le tir de nuit, la grande majorité des lots seraient de réels chasses de plaine, soit des chasses qui subissent la "défaillance-négligence-désinvolture" des autres. Au lieu de s'appuyer sur ces locataires, le FIDS 67, soit les tenants du sanglier en forêt, certainement en guise de prime pour "service-rendu" rince au contraire ceux qui font le boulot par la triple mutualisation et le refus de bracelet battue. Ce n'est plus "injuste", c'est parfaitement scandaleux.

Jusqu'à présent, nous n'avions de chiffres et de statistiques. Dorénavant avec l'étude sur sept ans des dégâts et avec le travail des services du Préfet suite à la campagne de tir de nuit, il n'y a plus d'excuses ou d'esquives. A défaut d'une réelle sectorisation qui tiendrait compte de tous les paramètres (du type de territoire-mode de chasse, historique des dégâts, travail de dissuasion et de gestion), c'est bien à un remake du "dîner de cons" auquel on assisterait. Il ne s'agit plus pour le FIDS 67 de rechercher la meilleure formule mathématique possible pour rendre la facture la plus légère possible pour les tenants du sanglier en forêt, il s'agit de faire porter le chapeau à ceux qui sont responsables de la "casse", en amont et certains en aval.

De la même manière, l'heure n'est plus de prendre des gants pour la Fédération des Chasseurs du Bas-Rhin ou de faire des "suggestions", mais de taper sur la table. La gestion des sangliers est paraît-il "l'affaire de tous les chasseurs". Nein, niet, c'est l'affaire d'une minorité.

Oh je vais sans doute encore être traité de "pisse vinaigre de la plume et de la détente", comme cela a été écrit élégamment sur un forum, cela ne changera rien à la réalité.

"La vérité avancera avec ceux qui veulent savoir", à moins que tous nos chasseurs qui payent pour les abus des autres ne soient déjà totalement résignés, cf post du 6 mai "sommes-nous cuits". Plus que jamais, nos instances seraient bien inspirées par la convocation des chasseurs au plus vite en assemblées, car contrairement au printemps, maintenant les maïs sont sur pied et risquent de l'être encore longtemps vu le retard de croissance. Le pire est vraisemblablement encore à venir, car dorénavant l'avantage est au sanglier.

Dans ce sens et ne serait-ce aussi pour mettre la pression sur les chasses mixtes abusives, il serait bon que le préfet redonne le tir de nuit avec sources lumineuses au plus vite. Dans quelques jours, la lune sera redescendue et il fera bigrement noir la nuit dans les maïs et leurs abords.

Tableau des tirs de nuit avec sources mumineuses du 14/3 au 30/06/2013

Analyse de la participation au tir de nuit avec sources lumineuses

Tag(s) : #Gestion du sanglier et des dégâts
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