Conclusion : la sauvegarde de la nature par la chasse
Tout le monde est d’accord pour dire que la nature est un bien commun à protéger. La problématique vient des divergences sur la manière de le faire et parce que personne ne peut en être l’unique gardien.
Les différences de réponses à apporter viennent aussi des écarts entre l’utopie et la dure réalité de la vie. La nature est par elle-même sauvage et cruelle. Qui n’a pas vu et entendu crier un faon de chevreuil pris par un renard sous les tentatives de délivrance de la chevrette, ne peut se réfugier derrière une accusation de cruauté de la chasse. https://www.veillecynegetique67.com/faune-sauvage-et-monde-agricole. Vie et mort sont étroitement liés, il n’y a de continuité de la vie et des espèces sans naissances et décès. Le chasseur est confronté et préparé à donner la mort, mais c’est la quête et non la prise qui lui importe, s’il est habité par l’éthique qui le différencie du chasseur-prédateur ou tireur. C’est donc par la gestion des territoires que son savoir faire, son investissement en temps et en argent le différencie de tout un chacun simplement venu jouir de ce qu’offre la nature et ses composantes vivantes.
La sauvegarde des habitats naturels ou réhabilités, la sauvegarde des gibiers menacés de disparition, soit en premier l’ensemble du petit gibier emblématique de nos régions, perdrix, faisans, canards, lièvres, lapins, le maintien de la petite faune chassée ou non chassée selon les régions et les traditions, du merle à l’alouette en passant par la sauvagine et autres oiseaux menacés est la mission de la chasse.
Le temps de la chasse de prédation est révolu, c’est la gestion des territoires qui est demandée, dans un souci d’équilibre pour tout le monde, agriculteurs comme forestiers. La chasse n’est plus un loisir, tant les contraintes sur elle sont fortes. Il n’y a pas non plus de place pour la chasse de destruction, comme c’est le cas actuellement. L’heure est à la réparation des erreurs commises par la découverte du gibier ressource que sont devenus sangliers, mais aussi cerfs et chevreuils. Mais il n’est pas question d’oublier à qui a profité ou profite encore le crime à travers les adjudications de chasses communales, domaniales ou les baux sous seing privé. Beaucoup ont profité de la chasse et de son économie, nombreux sont ceux qui hurlent aujourd’hui avec les loups du monde agricole et forestier.
La gestion adaptative des espèces, si son application est faite avec la raison et non pour ou contre telle ou telle organisation, sous l'effet de la rue ou d’influences, est une voie pour calmer l’avenir. Maintenant, un bon gestionnaire de chasse n’a pas besoin de directives, d’imposition de quotas ou de restrictions. Il connaît son métier et sait ce qu’il doit faire. Je n’ai pas besoin d’études scientifiques sur la migration des canards ou l’état des populations en Europe pour savoir que comme pour la perdrix déjà disparue par l’absence de biotopes et la prédation, il est criminel de lever encore les fusils en hiver sur une sarcelle ou un colvert sur notre territoire.
Si, le vivant dans la nature, soit "le monde du dehors", doit bien se porter, en dehors de la gestion des habitats et des espèces, ce dont il a encore et surtout besoin, c’est de la quiétude. Là encore le chasseur responsable et gestionnaire sait ce qu’il a à faire. C’est bien moins évident pour tous ceux qui oublient qu’ils ne sont pas chez eux, mais juste invités. User et abuser, l’écart est faible. Maintenant il serait injuste de faire porter le chapeau à l’usager de la nature, faute à un manque d’éducation ou de civisme. Qui pousse à rendre les territoires attractifs, qui artificialise, qui exploite, qui encourage l’offre touristique, qui crée le besoin de courir, de s’équiper en chaussures, vêtements techniques, en frontales, en raquettes, qui fait et profite de l’événementiel sportif en pleine nature, qui, qui, qui la liste est très longue, du politique qui cherche des points de croissance à tous ceux qui exploitent la nature, soit tirer parti, tirer bénéfice, de manière plus ou moins abusive.
La nature a commencé à être mise en péril par la sédentarisation, il y a 9.000 ans. Aujourd'hui, le machinisme avec d'énormes engins est capable de tout faire en un temps très court, sous et au-dessus du sol, le pire est donc à venir et dans ce cortège funeste pour nature et faune, la chasse a bon dos.
FIN, OVER, SCHLUSS
"Notre planète a perdu près des deux tiers de sa population de vertébrés (mammifères, amphibiens, reptiles, oiseaux et poissons) en à peine 50 ans" WWF