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Il est des week-end de chasse où de par les conditions et les circonstances, vous êtes immanquablement amené à vous poser "La" question, quel est  encore sur l'échelle de 1 à 10 le niveau de satisfaction ressenti par chaque participant lors de chasses en battues ?

Lorsque pour commencer vous tombez sur la journée de neige tombante qui couvre de 15cm la forêt le temps d'une traque, sans voir âme qui vive, à l'exception de trois traileurs venus hors sentiers du sommet, dont l'un en short, que mains-pieds-dos refroidissent à la vitesse de la chute des températures, vous n'avez qu'une obsession, entendre les deux coups de trompe annonçant le retour au chalet. Adieu concentration, plaisir et bonheur d'être dans la nature. Force est aussi de reconnaître que surgit forcément durant ce temps de méditation, "L'interrogation" qui va tarauder à l'avenir plus d'un chasseur de battues, lorsque les territoires ne seront plus "vifs" en grand gibier. Du temps de "Disney land", la question ne se posait même pas, bim-bam-boom et ahouh-ahouh rythmaient les traques et maintenaient la motivation. La chanson n'est déjà plus la même sur les territoires domaniaux enclavés dans des chasses communales, où l'un ne sort plus un grain de maïs et l'autre ses 5kgs par poste fixe, quand ce ne sont pas en plus des pois autorisés à titre expérimental. Alors quand demain, tout le monde sera mis sur un pied d'égalité avec l'arrêt généralisé de l'agrainage et l'arrêt de l'injustice avec le système actuel qui autorise les uns mais pas les autres, en l'occurrence ceux soumis à l'ONF, les chances sont grandes que les battues vont perdre beaucoup d'intérêt. Ajoutez à cet avenir, les opérations de destruction massives qui vont commencer ce mois-ci et se poursuivre à ne pas en douter jusqu'en mars et les battues 2022 risquent de devenir funestes.

Déjà aujourd'hui, un manque de chasseurs se fait ressentir, alors que nous sommes seulement début décembre. Déjà aujourd'hui, lorsque la météo passe au mauvais temps comme ce week-end, de nombreux "invités" ou "amis" se désistent en last minute au matin. Que votre battue devienne une opération porte ouverte avec de nombreux postes inoccupés ou que l'organisateur se retrouve à manger de la choucroute ou du "rossbeef" pendant quinze jours n'est pas un problème. De toute façon, la convivialité en prend de plus en plus un coup, chacun ayant plus ou moins un bon motif pour partir dès la carabine rangée dans le coffre, madame attend à la maison, une sortie en soirée encore prévue, des kms à faire pour retourner aux quatre coins de la France ou des pays voisins. 

Par ailleurs, avec la chasse clouée au pilori,  la battue devient aussi de plus en plus source de tension et d'angoisse, pour ne pas dire prise de becs entre voisins pour tirs litigieux. Pas un week end sans qu'un chasseur n'ait une histoire vécue ou entendue à raconter autour de la sécurité. Il fut un temps où l'on se racontait de belles histoires de chasse, aujourd'hui, radio chasse diffuse plus de "bad news" que de bons moments.

Alors quand en plus, la battue se termine en "cata", soit avec un traqueur ou un chasseur commotionné par une charge de keiler,  soit avec un ou des chiens bons pour aller chez une veto, adepte de Rigaux https://www.veillecynegetique67.com/2021/10/protegeons-les-chiens-contre-la-chasse.html évidemment l'interrogation sur le sens de tout cela fait son chemin.

Et si, destin et sort s'acharnent vraiment sur vous avec un manquement à l'obligation d'identification préalable et qu'au final un chien est au sol, vous ne posez plus de question du tout sur le à quoi bon être en battue et un quelconque indice de satisfaction, votre tête est trop vide et votre coeur triste. 

Tag(s) : #Faune-Nature-Ecologie et Chasse
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