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Courir, lever, broussailler, traquer : voici revenir le temps des battues. 

Avec le passage des palombes dans le sud-ouest, c'est la «fièvre bleue» qui monte. Chez nous c'est la « fièvre noire » qui va petit à petit gagner nos forêts. C'est pour certains d'entre nous, l'occasion et le moment de voir à l’œuvre les qualités de broussailleurs de nos chiens, sur lesquels beaucoup d' organisateurs de battues s'appuient de plus en plus pour espérer obtenir un résultat.

Il est dès lors pas inintéressant de se pencher d'un peu plus près sur la question du chien "brousailleur-traqueur", sur ce que cela veut dire, sur les qualités et le travail que cela requiert.

Sur un plan sémantique, nos voisins germaniques sont déjà beaucoup plus clairs, lorsqu’ils font référence aux chiens utilisés en forêt. Ils parlent de « Stöberhunde », quand nous nous parlons plutôt de races utilisées en battues : le jag, le teckel, le jack, le fox, le lab, le Munsterländer, voire le « boby » aux origines diverses.

Le définir

Rien qu'en regardant la définition du chien broussailleur traqueur, on voit déjà que beaucoup de nos chiens ne rentrent pas dans le "standard". C'est un chien qui doit « chasser seul, à charge pour lui de rechercher le gibier et de le faire sortir de l’enceinte en le poursuivant et en aboyant ». Nous sommes donc loin du chien qui coure dans le champ visuel des traqueurs ou qui chasse uniquement à vue, sans utiliser son nez et sans émettre le moindre son ou qui part sur une trace d’un gibier non blessé jusqu’au bout du monde pour retrouver au final son maître non pas au coup de sifflet ou de pibole, mais au répondeur du portable, de préférence tard dans la nuit...

Ces scènes nous les vivons souvent à répétition de saisons en saisons, sans chercher forcément à rectifier le tir. Serions-nous donc devenus à ce point des adeptes de la chasse bruyante pour pardonner un manque de qualité et jouer sur la quantité, ou manquons-nous simplement de broussailleurs traqueurs efficaces par absence de dressage et de travail sur l’année ?

Le choisir

Détenir un chien de qualité pour la chasse en forêt sur le grand gibier n'est donc pas aussi simple que cela et va au-delà du simple choix de la race. Du groupe 3, les terriers au groupe 8, les rapporteurs, broussailleurs, chiens d’eau, les possibilités sont en fait nombreuses et variées pour trouver l'auxiliaire de chasse qui convient à l'attente. Pourtant, caler son choix aux aptitudes principales de chacun, en fonction de son mode privilégié de chasse et de vie, reste un acte souvent mal défini avant l’achat.

Ainsi, on peut être amené à prendre un chien parce qu’on « veut le même », dans l’idée que tout est dans l’inné et très peu dans l’acquis, parce que tellement polyvalent, il fera donc merveille sachant tout faire, et non forcément parce qu’on aura tout préparé, bien réfléchi entre une vie au chenil ou une vie en famille, parce qu’on aura décidé de dégager le temps à lui consacrer.

Le travailler

Mettre des chiens dans la traque, ce n’est pas pour simplement « faire de la musique » ou maintenir en état de vigilance le tireur posté assis sur sa chaise. C’est voulu pour faire sortir de l’enceinte choisie tout le gibier et non l’une ou l’autre pièce. Pour arriver à ce résultat avec en plus des chiens créancés, les aptitudes naturelles ne suffisent pas. Elles sont révélées, améliorées, maintenues par le seul travail tout au long de l'année. D'autres régions de France, sont de ce côté plus performantes que nous, notamment parce qu'il y a un gros travail préparatoire en parcs d'entraînement.

De futurs broussailleur, si...

De futurs broussailleur, si...

Tag(s) : #Bien vivre avec un chien, #Faune-Nature-Ecologie et Chasse
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