En fichier joint, l'actualisation de l'étude sur les dégâts de sangliers dans le Bas-Rhin entamée en 2007. Mieux que tous les discours, le tableau montre qu'année après année ce sont bien les mêmes groupes de chasse, les chasses mixtes principalement, les mêmes secteurs qui produisent la facture, sans que rien ne change véritablement.
Même si la sectorisation à 17 apporte un peu plus de justice, nous sommes encore loin de l'objectif voulu par le législateur, la « démutualisation » des contributions complémentaires. Il y a toujours la petite centaine de membres sur plus de 860 qui est défaillante, négligente ou désinvolte parce que le « sanglier ressource le vaut bien » avec ce que cela entraîne comme conséquences,
- le nourrissage systématique, souvent largement supérieur aux quantités autorisées
- et des pratiques de tirs conservatrices.
Tant que les contributions complémentaires continueront à être sans distinctions payées par tous les membres, il n'y a aucune raison pour que ceux qui tirent profit du système changent le fusil d'épaule, même si on peut noter que quelques équipes de chasse ont "fait le travail", avec une baisse sensible des dégâts, comme dans le Kochersberg par exemple.
Dans ce sens, la baisse des rendements et la chute des prix des denrées agricoles n'a pas rendu service à la communauté. Six cent euros de moins l'hectare de maïs indemnisé, soit rien que pour le maïs grain une économie pour les chasseurs de plus de 280.000€, cette « aubaine » ne se reproduira pas deux fois de suite. Quand on frise la correctionnelle normalement on devrait arrêter les « conneries » et prendre les bonnes résolutions. Dans le cas présent, la seule action valable consistait à continuer à chasser après fin janvier.
Aujourd'hui, tous les tenants du sanglier ont le sourire le matin quand ils relèvent les photos de leurs caméras avec toutes les petites laies entourées de marcassins et les grosses encore en gestation.
Il est fort à parier que d'ici peu nous serons dans la même situation que l'année dernière. Curieux de voir ce qu'on dira alors aux agriculteurs, au Préfet et aux membres-otages pour justifier les dégâts et la répartition de la facture sur tous ?
Etude des zones rouges de 2007 à 2013