Oh cet article ne va pas être le plus lu, mais moi il va me faire du bien ! Visiblement les portes claques aux réunions paritaires sur la réforme de l'assurance chômage, en cause la promesse de campagne du Président souhaitant faire payer plus de cotisations sociales aux entreprises recourant de trop aux contrats précaires.
S'il y a un employeur en France qui mérite le malus c'est bien l'Etat. J'ai eu le plaisir d'intervenir pendant vingt deux année au CREPS d'Alsace comme formateur "externe" dans les métiers du sport. Des dires de la gestionnaire administratives et financières de mes contrats de vacataire, j'avais en 2015 le plus gros dossier de tous les salariés de l'établissement, 25 cm de hauteur, rempli de contrats précaires renouvelés une demi douzaine de fois par an.
Que quelqu'un parmi les politiques m'explique quelle différence y-a-t-il entre un contractuel, un intérimaire ou un salarié en CDD ? En dehors de la forme de l'énoncé, strictement aucune, si ce n'est que dans le privé un salarié "roue de secours" bénéficie d'une indemnité de précarité, de congés payés, d'un dispositif contraignant de renouvellement, côté de l'Etat nada. Alors j'aimerais bien savoir qui "est le marchand de soupe" comme la Ministre Marie-Georges Buffet avait appelé en son temps les entreprises du privé recourant aux CDD ?
Alors, un bon coup de balai devant sa porte avant d'exiger de l'autre ne peut que faire du bien à la justice sociale. A défaut, on s'abstient de faire la leçon. En passant, le 1er septembre 2015, je m'étais fendu d'un beau courrier au Président en fonction à cette époque au titre de cette "inégalité" de traitement... En guise de réponse de fond, un bel accusé de réception d'un "scribe" de l’Élysée... Circulez, il n'y a rien à voir.