
La démocratie 2.0. ou la République mal barrée, billet d'humeur publié samedi, aurait tout aussi pu s'intituler, le quatrième singe dans sa partie sur l'impact des réseaux sociaux dans la vie démocratique
En soi, rien à redire dans cette évolution de la famille des singes sages, tant que le quatrième primate fait bon usage de son nouveau joujou et ne tombe dans l'adage de Lao Tseu ou la maxime de Socrate, "ceux qui savent ne disent pas, ceux qui disent ne savent pas".
Le hic, c'est que notre société du clic, est engluée dans un droit, celui de la liberté d'expression qui "reconnaît à l'individu de faire connaître le produit de sa propre activité intellectuelle à son entourage", qu'il soit vertueux ou non, pacifique ou belliqueux, haineux ou amical, pondéré ou irréfléchi, tolérant ou raciste, penseur ou manipulateur, doté de raison ou non, du côté de l'empire du bien ou du mal, ouvert ou doctrinaire, humaniste ou communautariste, avec ou sans pseudo et j'en passe des pires et des meilleurs.
Vous avez dit "lever de l'anonymat" sur les réseaux sociaux pour stopper les dérives et autres déballages sur la place publique ? Pas demain la veille que les réseaux sociaux seront l'expression de la sagesse et de la bienveillance. La balle est à la fois dans le camp des politiques pour recadrer une liberté fondamentale dévoyée, mais encore plus du côté des fondateurs de l'hydre, Elon Musk, Jack Dorsey et Mark Zuckerberg, partagés entre le Business Model et le mea culpa quand ils sont épinglés pour manque de régulation des contenus.
En attendant, la caravane passe et les chiens aboient.