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Le 20 mars prochain, la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage du Bas-Rhin va siéger pour évaluer les tableaux de chasse sangliers, remontés par les patrons de chasse d'ici le 15 au plus tard. Pour rappel, les autorités sous la pression et surveillance du monde agricole et forestier a placé la barre des résultats 2019-2020, très haut, trop haut ?

Le 10 février, FR3 a diffusé un long reportage à charge des chasseurs intitulé "invasion sanglier" qui complète la campagne médiatique amorcée depuis un certain temps, à travers télé ou article de presse. 

Tout est en place pour mettre en œuvre le plan destruction mis en marche "step par step" et que la nouvelle préfète ne manquera d'appuyer pour ne pas d'entrée de fonction se faire "recevoir" par le monde agricole et forestier.   Si donc, parmi les locataires locaux de chasses forestières, il en est encore qui pensent pouvoir passer entre les fourches caudines dressées progressivement par l'Administration avec la bénédiction du pouvoir central parisien, il est temps pour eux de se préparer à recevoir la foudre, soit sous forme de battue administrative, soit sous forme d'injonction à encore chasser. Au mieux, ils auront un sursis, le temps d'enregistrer les premières évaluations de dégâts sur prés et semis de blés sur maïs. C'est qu'il ne s'agit pas de faire a minima, soit aussi bien que la saison passée, mais beaucoup mieux. Peu importe les arguments, nous sommes en pleine mise bas, en face il est exigé de "détruire" ou plus personne ne veut de suidés, en face c'est au monde de la chasse de s'organiser pour placer ses venaisons.

Le temps du sanglier ressource est révolu, comme si demain l'argent du chasseur n'intéressait plus ni l'ONF, ni les maires, ni les propriétaires fonciers. Nul doute qu'on en reparlera du manque à gagner des uns et des autres. Pour l'instant la perte de ressources budgétaires futures est "hors sujet", aucune prise de parole sur l'apport financier des chasseurs dans le reportage de FR3, ni aucune réflexion sur les compensations de ressources futures à trouver.  Ne compte que le présent, vider les forêts des dents et mâchoires du grand gibier pour que tout puisse repousser naturellement par la suite, bouter pour les écologues le chasseur hors de la nature pour lui substituer loups et lynx, entourés de brigades de fonctionnaires régulateurs des espèces, à la genevoise. Quel est le coup des écologues et régulateurs et qui paiera la note, personne ne pose la non plus la question dans le reportage sur l'invasion des sangliers ?

On voudrait tuer la poule aux œufs d'or qu'est encore pour l'instant le chasseur et l'économie collatérale qu'il engendre, qu'on ne s'y prendrait pas mieux. Maintenant, le plus dérangeant n'est peut-être pas là, mais plutôt dans le positionnement que prennent les acteurs anti-chasses privées. Comme le poux sur le cerf, tout le monde se prépare à sauter dans la brèche, une fois la chasse marchande mise hors course, chacun avec ses arguments, le plus souvent repris en boucles. L'odeur est nauséabonde et le positionnement opportuniste, malsain.

Maintenant, il serait mal venu de se voiler la face ou de chercher à s'échapper de nos responsabilités, il reste effectivement trop de sangliers de la classe jeune et peut-être trop de chasses n'ont pas encore su prendre le taureau par les cornes. Nous sommes encore loin d'un point d'équilibre et sauf cas particuliers, comme des lots domaniaux lâchés au 31 mars, personne ne fera plus de battues sérieuses, soit sans consignes. 

Il reviendra donc au tir de nuit de sauver seul les meubles, accompagné d'un agrainage linéaire sérieux en forêt. A défaut, l'avenir deviendra très sombre, car le chasseur aura une nouvelle fois "biaisé" au lieu de montrer sa capacité à vouloir assumer.

Tag(s) : #Gestion du sanglier et des dégâts, #Abolir la chasse, une lutte finale ?
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