La forêt se meurt et beaucoup d'acteurs, à son chevet, en parlent, selon leurs références et visions. Pour tout gestionnaire ou exploitant, le gibier est d'office déclaré coupable parce qu'il a le tort de se nourrir. Il occupe une position peu envieuse et n'a comme seul défenseur que le chasseur. En résumé, son existence gêne tout le monde dès qu'il s'agit de replanter ou régénérer une forêt. On sait ce qu'il y a lieu de faire pour permettre la coexistence entre les intérêts du chasseur et du propriétaire, mais aujourd'hui, une forêt sans les trois grands gibiers arrangeraient sans doute bien tout le monde. Mais le dire ouvertement serait "politiquement incorrect".
- Deux témoignages sur le métier et les missions
par un garde forestier ou le blues d'un ancien, https://www.youtube.com/watch?v=sJe5crtWl9E
par un technicien territorial ou la vision de la nouvelle génération d'agents de l'ONF https://www.youtube.com/watch?v=oZnLQCX6Jkc
- Une vision plutôt onirique de la forêt par le CNFP autour d'une nécessaire "diversité du vivant", mais sans attention particulière au grand gibier, plutôt au lierre, aux insectes, aux oiseaux, à la ronce, au mélange des essences, aux hautes herbes, aux landes, aux tourbières, aux étangs, aux mares et à l'instrument de mesure, l'IBP, l'Indice de Biodiversité Potentielle, https://www.youtube.com/watch?v=Zi1Qg9euWbI
- deux approches par la chasse, l'une autour de la notion de gestion adaptative des milieux, (fixation d'un volume de prélèvements à partir d’indices scientifiques, transmission des réalisations au fur et à mesure des prélèvements pour adapter les quotas). Un modèle au final assez proche de l'approche de l'ONF autour de l'équilibre sylvo-cynégétique, basé aussi sur les indices et avec un suivi en direct des tableaux, (ce qui lui permet maintenant d'intervenir en cas de défaillance du locataire par des battues dite de régulation en fin de saison, cf. ce qui vient de se passer à Erckartswiller)
https://www.youtube.com/watch?v=rsW4UFruoZI
l'autre par une gestion dite "dynamique", prônée par le CNPF, conduite par l'exploitant et à exécuter par le chasseur https://www.youtube.com/watch?v=YF5BYaggEn8
- et pour finir l'approche de l'ONF et l'impact dommageable du gibier sur la forêt https://www.youtube.com/watch?v=Sh1mgaEhmbQ
Ce cadre posé et collé à cette période de relocation des chasses communales en Alsace/Moselle, pour neuf ans, qui peut encore croire à une gestion "forêt et gibier" ? Le cas des cervidés et des sangliers est en passe d'être réglé dans les territoires domaniaux. Les chasses communales fortement "influencées par les préconisations de l'ONF" qui auraient encore pu résister vont emboîter le pas, qu'elle le veuille ou non. Dans trois ans que restera-t-il alors à tirer en battues, forme de chasse la plus pratiquée et la plus lucrative pour les chasses marchandes ? La pression sur le chevreuil sera le dernier maillon de la chaîne de destruction du gibier en forêt. Après que restera-t-il ? Les yeux pour pleurer pendant six ans.