Janvier, depuis 2021, c'est le mois de tous les dangers pour les locataires de domaniales en mal de réalisation des plans de chasse, en particulier celui du rouge, bête noire de l'ONF. https://www.veillecynegetique67.com/2021/01/battue-administrative-aux-cervides-dans-le-67-une-double-premiere.html . Sur la forme, pas de quoi redire, à la signature du bail, chaque locataire d'une domaniale sait dans quelle aventure il s'engage. Le temps du partenariat est ainsi bien révolu, l'heure est à la mise au pas d'une manière ou d'une autre si les plans de chasse cervidés et chevreuils ne sont pas en voie de réalisation à la mi-décembre. On ne peut donc reprocher à l'ONF de passer à l'acte ou de laisser tomber l'épée de Damoclès sur un territoire.
Sur le fond, par contre on peut s'interroger, en premier sur le choix du prince. Sauf erreur, dans sa réserve de La Petite Pierre, l'ONF malgré des battues marchandes permanentes le mardi n'est pas à jour non plus et semble même s'interroger si son plan de chasse fixé par lui-même sera réalisé au bout des trois dernières battues prévues. Alors pourquoi se laisse-t-il l'opportunité de le finaliser et pas à son voisin d'Erckarstwiller à qui il manque quatre pièces, sauf erreur ?
Autre point gênant, celui de la date choisie ? Procéder à une battue administrative totale, cervidés, chevreuils, sangliers, le lundi chez un de ses locataires et chasser le lendemain "chez soi" à côté... Il y a comme qui dirait un malaise. Difficile de ne pas penser qu'on cherche au pire, si la battue administrative n'est pas payante, à rabattre chez soi pour le lendemain le gibier qui a sans doute fuit son territoire, à force de répéter chaque semaine ses battues. Qui peut se permettre de chasser chez autrui, quand soi-même on ne parvient à faire son plan de chasse sans être braconnier ? Celui qui fait la loi.
Reste à savoir ou du moins à définir le sens d'une telle action ? Sommes nous dans une intention punitive du chasseur, dans la recherche de faire un exemple pour passer auprès des autres locataires le message que l'heure est bien à l'abattage ou sommes nous vraiment dans un acte de gestion forestière, dans un acte de protection de la forêt ? A tout un chacun de répondre. Personnellement, je constate que lorsqu'il s'agit de chasse à courre, dans le monde des anti et des défenseurs de la biodiversité, c'est la mobilisation générale sur le terrain pour "sauver bambi". Il m'étonnerait que lundi on ait dans les Vosges du Nord des banderoles de la LPO, l'ASPAS, One Voice ou la présence d'un politique du monde des Verts ou autre...
Vous avez dit Bundschuh, c'est l'occasion !