Dimanche un premier résultat sortira des urnes quant à la force des extrêmes dans l'électorat national. Pour l'instant les sondages les donnent tout en haut de l'affiche et annoncent un big bang, alors que sur le terrain, c'est la foire d'empoigne avec des promesses de campagne souvent peu réalistes.
On oublie cependant que nous sommes dans des élections législatives et non des Présidentielles, soit dans la désignation directe de candidats le plus proche possible des électeurs que nous sommes pour représenter notre circonscription, nos idées, nos valeurs à Paris. Dans ce sens, l'initiative prise par la FDC de la Gironde est intéressante. En demandant candidat par candidat sa position sur la chasse, elle a mis en première ligne la question qui fâche au niveau national les leaders de certains partis politiques, comme LFI-EELV et le RN et qui nous touche tout particulièrement.
Les réponses mises en ligne par la Fédération du 33 montrent en tout cas qu'il est plus facile aux candidats PS-PC-Horizons-Ensemble-LR de répondre et de se positionner pour la chasse qu'à ceux des extrêmes qui sont carrément absents à ce jour. Aucun candidat issu du RN et de LFI n'a jusqu'à l'heure jugé utile ou opportun de se positionner. Pour ceux du camp d'EELV, on peut comprendre. Le silence des deux autres camps a le mérite de faire réfléchir le chasseur dans l'isoloir, s'il veut sereinement continuer à exercer sa passion, d'autant plus que, si on regarde le nombre de candidats saisis, 39, seuls 10 ont osé se mouiller...
La forte absence de positionnement montre en tout cas que des candidats ont plus à perdre qu'à gagner en se mettant du côté des chasseurs. Il fut un temps, pas si lointain, où la voix du chasseur était courtisée, c'est fini; et le pire est sans doute encore à venir.