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En automne, saison oblige, le temps est aux feuilles mortes, à la grisaille et au soleil en berne. Du côté des capitaines de chasse avec des lots domaniaux, il en va de même. Le moral vacille, la grogne pour les moins résignés s'installe, les lettres recommandées de l'ONF pleuvent comme la vérole sur le bas clergé. Pour les uns c'est signification de résiliation de bail, pour les autres c'est annonce d'une augmentation de 30% pour mauvaise gestion du grand gibier, pour une grande partie c'est rappel de l'obligation de réalisation des minima cervidés et ou chevreuils avant début décembre, à défaut sanctions.

Si je comprends la "remontada hydraulique" des chasseurs concernés, ce n'est pas une surprise de voir l'Administration forestière appliquer ce qu'elle n'a jamais caché en amont et en aval avant les adjudications et à la signature des baux par les uns et les autres.

Souvenez-vous, "La chasse en forêt domaniale, c'est maintenant", tel était le slogan avancé par les "hommes en vert" aux "hommes en rouge" pour faire venir les foules au grand rassemblement des adjucations de 2019 à Mittelbronn. Mais au lieu de fuir, l'appel a été reçu 5/5 et les lots sont partis d'une manière ou d'une autre. https://www.veillecynegetique67.com/2019/01/a-vos-marques-prets-fuyez-les-lots-de-chasse-domaniales-reviennent-sur-le-marche.html

Evidemment, la FDC 67 et les les autres Fédérations avoisinantes je suppose aussi, est saisie par la colère issue des griefs portés par les autorités, mais pour autant, pourront-elles faire changer les orientations et directives nationales de l'établissement public qui a pour mission de l'Etat de faire produire et renouveler la forêt ? Sur l'un ou l'autre point litigieux peut-être.

1.- La problématique de l'appréciation des broutis par observation des enclos-exclos qui je cite, "doivent donner une image du développement de la régénération avec et sans herbivore sauvage et constituent un bon outil pédagogique. Ils reflètent la dynamique forestière hors de la dent du gibier sans constituer pour autant une référence absolue" :

Comme toujours, "le diable est dans le détail", en l'occurrence, dans cette petite réserve émise par l'ONF, "sans constituer pour autant une référence absolue". En clair, l'enclos-exclos est-il favorable au chasseur, il n'est pas significatif le plus souvent, est-il défavorable, il devient référence. De toute façon, au final, peu importe la référence retenue, le dernier mot revient à l'ONF, quitte à s'appuyer en dernier lieu sur les observations faites lors du martelage, estimant que le mieux placé et le plus à même de juger de l'abroutissement est le technicien forestier..  https://www.veillecynegetique67.com/2018/10/amenagements-de-la-foret.html

Maintenant quid de tous les autres indicateurs qui faisaient pourtant référence et qui font encore littérature, il en existe une bonne dizaine ?  On les oublie, sans doute trop chronophages pour être appliquées sur le terrain, par rapport aux missions principales des agents et la question n'est pas de connaître l'existence d'une abondance ou pas, mais d'éradiquer le grand gibier, fin de la discussion. Comme le PSG à Paris, "ici c'est chez moi" !

2.- un minima de sangliers à prélever :

c'est ce que l'établissement exige maintenant de ses locataires, alors qu'aucun texte, sauf erreur, ne demande la réalisation d'un nombre de sangliers à tirer par lot, car tout simplement il n'existe de plan de chasse. Il existe plutôt un maximum dans le temps de la saison de chasse, puisque le sanglier est considéré comme nuisible et que dans le cadre de l'équilibre sylvo-agro cynégétique, "tout sanglier, quel que soit son sexe, son âge ou sa taille est à tirer".

Tout cela n'est pas bien top, tout simplement parce qu'en théorie l'ONF parle de partenariat et que dans les faits elle veut que le chasseur soit gérant d'un mandat public, excluant le gibier de la forêt. Dès lors je ne peux que ressortir une de mes expressions favorites, "comme dans le cochon tout est bon" pour faire la peau au chasseur qui ne coche pas les cases du bailleur. C'est la règle des cinq C qui veut que C'est Con, mais C'est Comme Ca ! C'est dans la tendance actuelle de notre monde où chacun veut être le plus fort pour imposer  sa vision à l'autre, alors que ce n'est pas parce qu'une décision est prise et donc imposée par des représentants élus ou nommés qu'elle est la vérité.

Pour mémoire https://www.veillecynegetique67.com/2021/07/pour-les-chasseurs-sous-contrat-onf-l-heure-est-au-panpan-cul-cul.html

Tag(s) : #Faune-Nature-Ecologie et Chasse
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