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Le monde de la chasse, à force de se regarder le nombril ou de se mettre la tête dans le sable ou dans la gibecière, risque de tomber brutalement de haut à force de se convaincre que "tout va bien et finira bien". Jusque là pas grand chose de neuf, pas la "breaking news" du siècle pour qui vient voir régulièrement le blog ! Le sujet abordé est pourtant à mon sens chaud et devrait donner de quoi réfléchir. La manière de l'aborder, par analogie (mi-temps 2) avec l'université Patrice Lumumba est toute aussi périlleuse, mais bon j'ai l'habitude de prendre des pancartes, alors une de plus, ce n'est pas grave comme disent les jeunes... De quoi s'agit-il ? D'un sujet guère trop abordé, la dégringolade de notre puissance d'influence face à la montée fulgurante du "soft-power" écologiste et de tous les organismes militants pour l'arrêt de la chasse, la palette va des historiques aux végan, antispécistes, wokistes, etc...

L'influence de la chasse au point bas :

Parlait-on de chasse, jusqu'à un passé récent, la démission de Nicolas Hulot du Ministère de l'Ecologie, nos détracteurs immédiatement embrayaient sur un nom, Costes, l'influenceur de l'Elysée à Bruxelles. Aujord'hui, casse des dernières élections européennes oblige, abandon de Willy par Thierry et ralliement à Marine, rideau, allo, y-a-t-il quelqu'un ? Personne ne répond plus. 

Devait-on défendre la chasse au Parlement, le groupe des élus chasseurs ou apparentés s'en occupaient. 7 mars 2021, Olivier Dassault est tragiquement enlevé au sien, à la chasse et à sa revue Jours de Chasse, grande défenseur de l'éthique et avocate de la cause. Reste encore Gérard Larcher au Sénat. mais pour combien de temps, pas suffisamment sans doute pour tout sauver. Quant aux députés en place, combien de temps encore et avec quelles convictions, l'avenir le dira si tant soit peu les candidats à venir oseront afficher une position pro chasse... On peut craindre le pire, courage fuyons.

Un temps, près de l'oreille de Jupiter, le Président de notre Fédération Nationale a explosé en plein vol aux dernières élections européennes, scorant à peine devant le parti animaliste et les sondages anti-chasse ne cessent de monter. Certes une opinion ne fait une politique, mais nos détracteurs ne se privent de s'appuyer sur les résultats des enquêtes pour faire avancer les lignes et ainsi favoriser la doxocratie, comprendre la démocratie d'opinion qui veut donner plus de pouvoir à la rue qu'aux urnes.

Reste les Fédérations départementales sans rôle politique, de plus en plus mises sous tutelle par plus forts qu'elles, empêchées ainsi d'être réellement maîtres des grandes décisions. Leurs marges de manœuvre sont dans le compromis.

Conclusion de cet état des lieux, médiocre à passable

L'influence des détracteurs au point haut :

Si vous prenez le nombre de signataires du Manifeste de 2018 contre les excès et provocations de la chasse, vous avez face à la chasse pas moins de 76 associations et organismes activistes qui balayent le terrain, prêtent à exploiter le moindre de nos faux pas. L'argumentaire n'a rien de neuf, l'objectif n'est pas là, Il est dans le travail de sape des consciences, la stigmatisation, l'occupation de l'espace, médiatique entre autre, la démonstration de puissance, du moins en apparence, susciter l'attention et l'intérêt

Dans la même stratégie, chaque occasion est bonne pour bouger les troupes, consultations publiques des arrêtés préfectoraux, parties civiles à des procès, commandes de sondages, campagnes électorales, sites internet, réseaux sociaux, séminaires, publications d'ouvrage, passages dans les médias. Il faut occuper le plus possible l'espace, marteler pour recruter du sympathisant, gagner en financements, le tout avec patience, "petit à petit l'oiseau fait son nid".

En parallèle ou "en même temps", les partis politiques à ambitions nationales de la NUPES au RN ont bien compris aussi qu'être contre la chasse fait gagner facilement des voix, en s'appuyant sur le travail d'influence des réseaux associatifs et autres. L'opposition à la chasse est désormais un sujet électoral pour ces composantes politiques autour des thématiques incluant la ruralité et l'environnement. Face à ce soutien dans les programmes électoraux des partis, la chasse n'a rien à mettre en face dans ce qu'on appelle maintenant le bloc central et le temps de Chasse-Pêche-Nature est révolu, pas d'hommes, pas d'argent, pas d'organisation.

Enfin, médiatiquement, la chasse a en face d'elle des "icônes" comme on dit aujourd'hui à longueur de journée. Cela va de Brigitte Bardot, Allain Bougrain Dubourg, Yann Arthus Bertrand, Nagui, Aymeric Caron aux nouveaux venus dans le PAF, comme Hugo Clément, voire Pierre Rigaux qui balaient par tous les moyens l'espace anti-chasse pour obtenir son arrêt. En face, Richard sur Terre est bien esseulé et vu comme l'expression contradictoire d'un chasseur essentiellement suivi en interne, sans grande capacité à inverser la tendance, car tout simplement il vient de la chasse. Nous avons certes des personnalités qui savent parler de la chasse et mettre à mal les arguties du monde des opposants. Jours de chasse donne régulièrement la parole à des universitaires de renom, des philosophes, écrivains comme Pascal Bruckner, mais ce ne sont que des tribunes, comparé à ce que peut provoquer un Nagui en une soirée de grande audience télévisuelle.

Conclusion, à la mi-temps du match pro-anti-chasse, les détracteurs dominent déjà facilement la partie, La suite ne sera pas plus rassurante non plus... Mi-temps 2 à suivre.

Tag(s) : #Abolir la chasse, une lutte finale ?
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