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Les nouvelles ne sont vraiment pas bonnes au sein du monde alsacien  de la chasse entre le haro sur le cerf du mois de février, aussi bien dans le 67 que dans le 68, ce dernier ayant été encore un cran au-dessus dans la volonté forestière de destruction, avec le recours au tir de nuit, même si le tribunal administratif a retoqué l'AP à cinq jours du terme, les opérations de destruction de sangliers qui vont bon train dans le Bas-Rhin, dernier carton préfectoral, 82 sangliers au Hohwald, avec d’innombrables marcassins errants sur le massif et de nombreux sangliers morts non recherchés, mais trouvés par les bûcherons, les injonctions de l'ONF à chasser le suidé en mars sur le massif forestier de Haguenau, voire les intentions d'agriculteurs de jouer les Robins des bois sur le chevreuil en plaine sur mon territoire.

Où allons-nous ? Dans quel mur sommes-nous entrain de nous fracasser ? Quelle image la chasse est-elle en passe de se donner ? Peut-on encore parler de communauté, si tant soi peu elle n'a jamais existé ? A quel point être locataire de chasse a-t-il encore un sens, dès lors que syndicat forestier, administration forestière, syndicat agricole, monde des animalistes dictent les règles face à une Fédération de plus en plus dépourvue de tout pouvoir ?

Mais tout ce questionnement au fond n'est en fait que du réchauffé, les réponses sont données depuis longtemps, les messes sont dites depuis belle lurette. Tout ce questionnement n'est que la résultante de l'acceptation du fait accompli par manque de front uni des patrons de chasse. Individuellement, beaucoup se sont sentis "outragés", mais rares sont ceux qui se sont "révoltés".

La chasse n'est plus que vue par la lorgnette des dégâts. Les FIDS n'existent que par leur fonction d'administrateur des dégâts de sangliers, les fonctionnaires chasseurs de l'ONF que par l'abroutissement du chevreuil et du cerf au regard de la politique de régénération naturelle des forêts "choisie" par manque de moyen de l'Etablissement pour faire des replantations, les Fédérations que par défaut, broyées au fil du temps par perte de crédibilité comme gestionnaire des espaces et des espèces, les louvetiers que par leur mission de surveillant des défaillances des chasseurs . En somme des fonctions, des postes, de l'emploi, un fond de commerce qui ont besoin de la guerre acharnée contre les dégâts, l'argent compensatoire des chasseurs n'étant plus un argument reconnu par l'agriculteur, le forestier, les pouvoirs publics.

Maintenant, si piétiner les valeurs de la chasse, celles autour de "la gestion et du soin" des espèces, pierre angulaire  de la culture cynégétique de nos anciens est la nouvelle vision du nouveau monde qu'on veut nous imposer, soit. Par contre, à titre personnel, aucun d'entre nous n'est contraint de participer aux massacres en cours. Que les battues administratives se fassent entre "eux", soit entre tous ceux qui ont à accomplir la mission de destruction, (louvetiers, agents de l'ONF, de l'Etat) rien à redire, enfin presque ! Par contre que des chasseurs, des "amis" de la cible du jour, des agriculteurs vendeurs de maïs à la victime du jour et autres faux-frères participent aux opérations commanditées est révélateur du point bas atteint par la communauté. 

A chacun de se regarder dans la glace et d'assumer la fin.

Tag(s) : #Billet d'humeur, #Forêt et gibier ?
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