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Dans le contexte actuel et le climat vénéneux entre le monde de la chasse locale et ses censeurs, doit-on être surpris de la fin de non recevoir, pour rester poli, des services de la Préfecture à une demande conjointe de prolongation de l'agrainage dissuasif par la FDC 67 et le Fonds d'Indemnisation des Dégâts de Sangliers au-delà du 1er novembre, compte tenu des aléas climatiques qui prolongent la campagne de récolte du maïs et permettent ainsi aux sangliers de calmer leur faim dans les champs et non dans les bois sans maïs ni fruits forestiers.

Savoir faire preuve de souplesse comme le roseau, rompre un instant avec une ligne dogmatique demande une seule chose, savoir sortir d'une politique de posture. Or, on sait aujourd'hui, que changer de positionnement sur une question donnée se fait plus par la rue que par une décision politique ou administrative que par la compétence et l'expression d'arguments avisés. On reste dans sa posture, pour ne pas faire preuve de faiblesse ou donner l'impression de se déjuger. La posture, droit dans ses bottes ou comme un I est la forme d'asseoir l'autorité, d'indiquer qui est le chef à bord.

Deux personnes morales comme la FDC 67 ou le FIDS 67 pèsent zéro grammes face aux positions de Madame la Préfète et de l'ONF. Le poids ne peut venir que par les adhérents, en l’occurrence ceux qui vont payer la facture par la mutualisation. Alors il faudra bien un jour que les instances de la chasse sonnent le front de la révolte, le refus collectif. Pour moi, il n'existe pas beaucoup de solutions. La seule est la remise collective des baux de chasse au représentant de l'Etat devant les grilles du Petit Broglie, en présence de l'ensemble des médias.

Ecrire ou répondre à un courrier par un argumentaire arroseur arrosé est facile. Faire face sur le terrain, tenir compte d'experts et de la réalité est autre chose. Dans mon article, j'ai abordé la problématique par l'humour https://www.veillecynegetique67.com/2021/11/changement-d-heurs-chez-les-sangliers-mais-pas-pour-faire-des-economies-d-energie.html, la réalité, notre réalité c'est non plus affût à partir de 19h, mais de 18h jusqu'à 1h du matin. La réalité c'est en deux nuits, celle du 3 et du 4 novembre, avec six sangliers au frigo, du jamais vu, coucher à trois heures du matin et lever 7 heures pour faire deux recherches dans les maïs. La réalité c'est la racine du nez fendue lors d'un tir à pleine vitesse hier soir, car les sangliers ne font plus de halte entre la forêt et les courtes bandes enherbées des champs, ils ont faim et bravent le feu. Nous l'histoire ne nous amuse plus, tout comme les postures des uns et des autres. 

Alors, j'invite toutes ces personnes qui décident pour nous, à venir avec nous, soir après soir, en tir de nuit pour éviter la catastrophe. Je vous conseille des équipements chauds, car il fait froid et humide. Venez avec de quoi donner du moelleux à la planche sur laquelle vous serez assis pendant cinq heures, en plus cela nous laissera le temps de discuter droit dans les yeux. Et n'oubliez pas de consommer du gibier sous toutes ses formes à la cantine et à la maison, nos frigos et congélateurs s'en trouveront soulagés.

Et maintenant que je suis bien chaud, un dernier couplet autour des élections à venir à la Fédération des chasseurs en avril 2022. Sans que personne, sauf radio chasse, ne sait qui est candidat aux élections, avec qui et pourquoi faire, la chasse est ouverte à fond aux timbres vote des porteurs de permis. Il suffit déjà largement qu'on puisse être élu au FIDS 67 sans avoir à faire campagne ni présenter un programme pour qu'à la plus haute instance et par les temps qui courent la seule préoccupation de programme soit la récupération de timbres vote. Oh je sais bien que les dépôts officiels de candidatures ne sont qu'à faire peu de temps avant l'Assemblée Générale et qu'il peut statutairement être compliqué de monter une liste, mais alors on ne va pas faire des hold up de voix pour juste les avoir en réserve le jour où tout devient officiel.

Maintenant, au niveau où nous en sommes, faut-il encore une Fédération, nous sommes déjà sous tutelle, alors autant rendre la situation de droit en ne présentant pas de candidats et de liste, une autre alternative pour dire CA SUFFIT ! De toute façon plus personne ne veut de la chasse, alors autant avoir la posture qui va dans le même sens.

Demande conjointe FIDS 67/FDC 67

Réponse des Services préfectoraux

Tag(s) : #Billet d'humeur, #Faune-Nature-Ecologie et Chasse, #Vie des instances de la chasse
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