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Samedi dernier la FDC 67 a organisé une soirée dîner-débat sur l'avenir de la chasse alsacienne ou la chasse en général pour marquer le week-end porte-ouverte annuel de l'association des piégeurs du Bas-Rhin à Kolbsheim. Première observation, les absents ont eu tort, car nous avons rarement l'occasion, déjà de débattre tranquillement entre nous et encore moins avec un "fin connaisseur" des arcanes du pouvoir, du monde politique, à savoir l'influenceur Thierry Coste. On a aussi pu estimer que le repas gastronomique qui a suivi le débat était "cher", les vins et la qualité du menu ont néanmoins satisfait les présents, tout comme la convivialité dégagée aux tables, du moins la mienne, malgré la fraîcheur climatique à la tombée de la nuit. Au pire, c'était une bonne œuvre pour le FARB alsacien. Bref, comme l'a souligné dans son exposé Thierry Coste, le monde de la chasse a cette particularité "d'avoir comme premiers détracteurs, ses amis chasseurs" ...
Sur le fond, je suis à la fois convaincu par le credo martelé par Thierry Coste sur la nécessité de créer des stratégies, basées sur le besoin de pédagogie et de dialogue avec les acteurs de la ruralité et l'ensemble des utilisateurs de la nature et resté sur ma faim au regard de son gros doute sur le besoin d'une chasse exemplaire. L'ancien trotskyste garde quelques visions anciennes de sa jeunesse qu'il traduit par une seule phrase "être craint plutôt qu'aimé". Cela étant, on ne peut qu'être d'accord avec lui, défendre la chasse, c'est "défendre le monde rural, l'écologie et une forme d'environnement".
La conviction de Thierry Coste ne peut dans ce sens qu'être optimiste pour l'avenir de la chasse alsacienne qu'il estime avoir toujours été novatrice, en avance, notamment parce qu'elle était toujours tournée vers l'économie de par sa loi locale. Nos trois département ont à titre d'exemple, toujours fait le commerce de la venaison ce qu'aujourd'hui la France de l'intérieur tente seulement de mettre en place.
T.C. reconnaît bien sûr que "nous sommes à un tournant", qu'il faut sortir du "vivre caché pour être heureux" , qu'il faut affronter le grand public et les politiques, apaiser "nos désaccords entre nous", "faire attention à tout, notamment nos communications", Nous avons face à nous des avocats, des people, des détracteurs efficaces, même si l'opinion publique commence à s'interroger, si les oppositions ne vont pas trop loin en matière de défense à tout prix de l'écologie qui "interdit sans forcément apporter de solutions de remplacement tenables", notamment financièrement.
Dans le même ordre d'idées, T.C. croit dans la nécessité d'asseoir le plus possible la chasse sur des partenariats, dans ce sens une initiative est en cours visant à créer un cercle de 500 personnalités engagées pour la chasse.
Evidemment T.C. mieux que personne connaît ce qu'il appelle "les fâcheries" qui nous compliquent l'existence :
- en premier, l'ONF, malgré l'accord national entre FNC et l'établissement public qui demande qu'il soit appliqué "localement"
- les dégâts et leur financement causés par le grand gibier, sanglier en tête, cf https://www.veillecynegetique67.com/2025/06/non-vous-ne-devrez-pas-avoir-l-alsace-et-la-lorraine-reforme-du-systeme-d-indemnisation-des-degats-de-grands-gibiers.html
- la lutte contre les ESOD et la bataille sans doute la plus compliquée à mener sur la régulation du loup
- les munitions au plomb, avec des substitutions de produits qui ne donnent la satisfaction d'efficacité
Pour ce qui est du débat, à travers les questions posées, https://www.veillecynegetique67.com/2025/05/l-avenir-de-la-chasse-alsacienne-en-debat-a-kolbsheim-le-7-juin-avec-un-diner-debat-autour-de-thierry-coste.html je suis, comme dit resté sur ma faim. Nous avons un "politique" en face, rodé aux questions auxquelles il ne veut ou ne sait répondre. Une chose est sûre, face à nos détracteurs, T.C. ne veut entendre parler de la nécessité d'une chasse exemplaire, "la chasse tue et peut faire souffrit les animaux", il faut assumer point barre. Développer la chasse "silencieuse", vertueuse, au regard du dessus pris par la battue n'est pas son approche, même s'il est un montagnard, donc chasseur d'approche.
Par contre, par rapport à l'entrisme des armadas de juristes déployées par nos détracteurs sur et autour du droit animal, il ne peut qu'être d'accord, c'est une épée de Damoclès, un débat de société et un enjeu de politique électoraliste.