Le 11 avril dernier, j'ai publié cet article, autour de la position du locataire de chasse face à ses pertes de droits et de moyens, aujourd'hui il m'est demandé de le supprimer. Je ne le ferai pas, car c'est mal me connaître et surtout, parce que nous avons la chance de vivre dans un pays où les "pensées restent libres". Je me contenterai de le ré-écrire, plus précisément j'enlève le paragraphe qui a mis le feu, non pas pour céder à la pression , mais par amitié pour la personne qui s'est faite l'intermédiaire afin qu'elle puisse retrouver calme et sérénité.
Post ré-écrit :
"Mais que vient faire le chasseur chez moi", propriétaire foncier ou autre utilisateur de la nature ? C'est la question incontournable qui s'impose aujourd'hui à tout locataire d'un lot de chasse ou d'une intercommunale. En tout cas c'est le constat que nous avons encore pu faire ce matin sur nos 900 ha alors que nous remettions en état les miradors mal en point, tantôt par un tracteur girobroyeur du monde agricole, tantôt par des "incivilités" des rurbains auto-proclamés, défenseurs de la nature , convaincus que "le chasseur" n'est qu'un tueur de faune pour assouvir des atavismes d'un autre temps, celui où femmes et hommes préhistoriques chassaient pour se nourrir. Il suffisait de regarder l'expression des visages des comme il est dit "autres utilisateurs de la nature" croisés ce matin, en mal d'échappement au règles du confinement, avec chiens lâchés contrairement à l'arrêté municipal ou ballades dans les coins les plus reculés du territoire.
C'est le constat fait dans le cadre de tirs enregistrés en dehors des heures légales du matin il y a une quinzaine de jour et "le message" d'un agriculteur mécontent de voir des chevreuils sur ses champs de céréales.
C'est le constat.... ce paragraphe est supprimé....
Jusqu'à il y a peu, le chasseur locataire d'un territoire croyait que payer un droit d'usage l'autorisait à faire valoir certains droits pour être en capacité de répondre à ses obligations, ce temps est révolu, les propriétaires fonciers sont soutenus pour se réapproprier les territoires loués à la chasse et l'écologie, devenue politique, un métier ou un symbole contestataire, est devenue force pour écarter la chasse de la nature. Cette "évolution" ne sent pas bon, non pour le chasseur, pour le principal intéressé, la faune sauvage.
Un bail de chasse est un acte co-signé entre le maire et le locataire pour définir un certain nombre de droits et devoirs des deux parties. Aujourd'hui, dans le contexte actuel, faire valoir ses droits pour un patron de chasse est suicidaire, plus personne ne l'écoute, ne le respecte, tout le monde par contre le suspecte. Un grand duc est retrouvé mort dans une forêt avec un piège interdit à la patte, c'est lui, des jeunes squattent un mirador, laissent le fruit des "bombances" dans le fossé ou campent avec canoës dans une réserve naturelle, au cœur d'une chasse avec feu allumé en plein Covid, c'est toléré par les gendarmes. Le préjudice à la faune sauvage, surtout venant d'un chasseur, n'est pas un argument recevable face au besoin de nature invoqué par les uns et les autres.
On peut trouver beaucoup de défauts au chasseur, mais, celui responsable d'un territoire, soit de la gestion et cohabitation équilibrée des espèces, est aujourd'hui totalement , dépassé, démuni par perte d'acceptance de sa légitimité. Il est désormais vu par tous ceux qui voient dans la nature un terrain de jeu gratuit, comme un intrus.
Le drame, pour nous, c'est que face au virus du chasseur pestiféré, il n'existe de vaccin".
Post scriptum : nul besoin de passer par l'intimidation d'un tiers, la menace ou la pression, lorsqu'on a quelque chose à dire sur une publication, que cela soit sous forme positive ou négative, le commentaire en bas de page est fait pour l'expression des lecteurs. Sauf à être haineux ou farfelu, il est publié.