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L'internationale du mécontentement exporte une fois de plus son venin à la vieille France, sur la base des mouvances antivax et donc antipass sanitaire, avec à la clé un copié-collé des "convoy de la liberté" lancés au Canada. Une nouvelle fois, comme dans le cochon, tout est bon pour des minorités, sous couvert de droit à l'expression et la manifestation, pour tenter de mettre "pacifiquement" le feu dans le pays à l'approche de l'échéance électorale pour la présidence de la République. Trois mille "engins motorisés" pour six mille individus montent à la capitale, pour rêver de prendre la Bastille, le tout "supporté" par les chaînes infos en "breaking news" permanentes.  

Instrumentalisation, récupération, agitation populaire, des ingrédients vieux comme le monde lorsqu'il s'agit d'influer sur les têtes des peuples. Il fut un temps pas si lointain où l'on définissait de propagande l'art de prendre les commandes des cerveaux des peuples, aujourd'hui, propagande est un mot sale, connoté au nazisme, au fascisme ou à l'ancien bloc soviétique, mais cela reste de la communication influencée, comme le fait le marketing dans un business modèle.

L'évolution, c'est aujourd'hui le peuple connecté qui l'apporte. Par le passé, la propagande partait des pouvoirs en place ou de ceux qui y aspirait. Plus besoin aujourd'hui de confectionner avec de grands moyens financiers et des services une muleta rouge pour orchestrer l'agitation de masses, quelques "vrais mensonges" bien relayés est le tour est joué, le monde connecté des minorités communautaires va faire le job tout seul.

Aujourd'hui le bouc émissaire tout trouvé pour fomenter le trouble par la rue est la privation de liberté, engendrée par  l'obligation vaccinale et ses "emmerdements". Dans un contexte autre que celui de la santé collective, non seulement d'une nation mais du monde entier, comme c'est le cas avec la Covid, toucher à la liberté, un principe intangible en démocratie, c'est aller pour un pays non formaté au totalitarisme au suicide politique à court -moyen terme. Avec la pandémie mondialisée, la chanson n'est plus la même, la responsabilité individuelle devient aussi collective. Que l'on fasse, peu importe les raisons, un choix personnel de non vaccination peut s'entendre. Mais la vie en collectivité oblige à voir plus loin, lie à une forme de contrat social avec un pays, ses habitants, sa famille, ses voisins est dont le prix est alors une privation de quelques libertés momentanées, voire la perte d'une activité. C'est son choix.

La somme d'egos ne peut former une société dans aucun régime politique. Or aujourd'hui, notre pays a oublié qu'une Nation ou une République de citoyens ne peut exister que si elle s'appuie sur un tronc commun, notamment de valeurs. L'égoïsme, l'individualisme prend sans doute aujourd'hui trop de place dans la vie de beaucoup au détriment du sens collectif. Intérêt particulier prend inexorablement le dessus sur l'intérêt collectif, c'est un constat, c'est désolant, regrettable.

Notre civilisation se transforme petit à petit en civilisation de l'accusation de l'autre, le syndrome de Gavroche. C'est rarement moi, c'est le plus souvent l'autre si je vais mal, si la société va mal. Plus que jamais la pensée de Camille Clauss, peintre humaniste alsacien, prend tout son sens, « on ne peut améliorer le monde par des institutions, c’est le fait de se changer qui permet de changer le monde, car on voit les autres différemment » ...

Tout un programme !

Tag(s) : #Société
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