Hier j'ai relayé la tribune parue dans le Figaro sur les dangers actuels de l'animalisme qui, parce que c'est son projet, veut imposer sa vision d'un monde autour du bien être animal et sans souffrance animale et dans laquelle bien sûr la chasse n'a pas sa place.
Pour le savoir à travers les statistiques des articles les plus lus sur le blog, les publications de fond, on peut le dire, ne servent pas à grand chose, du moins n'aident en rien à inverser les pensées toutes faites de tout un chacun. Chaque individu a son cadre de référence, façonné à travers les années et les aléas de sa vie et qui finit par forger sa vision des choses, soit ses opinions. Il est dès lors très compliqué pour ne pas dire illusoire d'attirer a minima l'attention ou d'inverser les avis et les pensées toutes faites.
Par ailleurs, "voir clair", "distinguer la vérité de l'opinion", "échapper aux pensées toutes faites" demande du savoir qui seul donne les "moyens intellectuels de ne pas tomber dans la pensée toute faite". Et ce ne sont pas les réseaux sociaux, la démagogie des bonimenteurs de la politique, les chaînes infos de la TNT qui sont en capacité, bien au contraire, d'allumer les lumières nécessaires pour éclairer l'obscurité et apporter les connaissances nécessaires à la compréhension d'un sujet. Pourtant, pour peu que les "gens veuillent savoir et les mensonges deviennent vérité".
Admettre son ignorance aide à la sagesse, mais qui est aujourd'hui prêt ou accepte d'écouter des chasseurs qui connaissent leur sujet ? Par contre, critiquer par manque de savoir est à la portée de tout le monde. Quand en plus une thématique touche aux cordes sensibles de l'humain, en l'occurrence l'émotionnel, la chasse, comme la corrida, le steak ou le poulet dans l'assiette mettant face à la mort, l'obstacle à surmonter de sa compréhension et acceptation devient encore plus infranchissable.
Dès lors, une tribune dans un grand journal, de plus estampillé de droite, pointant un gros souci de société, sur fond d'une lutte des classes toujours encore présente, surtout en cette période électorale et de propagande politique, peut-elle aider à éclairer les esprits ? Pour les raisons évoquées sur les éléments de parasitage de la communication, c'est forcément non. Il suffit pour s'en convaincre de lire les 204 commentaires qui ont suivi la publication.
Beaucoup de monde, à l'exception de l'enseignant lorsqu'il corrige une dictée ! lit un texte non avec les yeux, mais avec son fameux cadre de référence, avec sa vision des choses et du monde. Quand en plus, un texte est plus long qu'un "gazouillis" sur un réseau social, la lecture devient encore plus diagonale.
La tribune publiée dans le Figaro n'est pas un plaidoyer pour la chasse ou l'expression d'un trop plein de son bashing. Elle veut susciter des prises de conscience autour des dangers, voire de l'obscurantisme vers lequel conduisent les "programmes visionnaires" des animalistes sous couvert d'écologie, de défense de la cause animale, de la biodiversité et de la nature. Dans ce sens, la publication a sans doute manqué sa cible.
Défendre la chasse, soit "rattraper un couteau qui tombe", à partir d'analyses des causes de son "désamour" et des erreurs commises, trouver des arguments pertinents, définir des pistes crédibles pour le futur et les générations à venir sont des sujets qui intéressent déjà peu le quotidien de beaucoup de chasseurs, alors imaginez le grand public. Regardez la campagne électorale actuelle à la présidence de la Fédération des Chasseurs du Bas-Rhin. On est dans les chamailleries comme dans une cour d'école avec un seul intérêt, la récupération des timbres vote et des voix territoire, car une élection ne se gagne pas sur la qualité d'un programme, mais sur l'étendue de son réseau amical et relationnel.
Evidemment la chasse ne peut jouer aux trois petits singes et ne pas se préoccuper de la montée des intégrismes et des extrémismes "anticha". C'est un sujet pour les politiques, la seule arme du citoyen étant le vote. La chasse elle doit tracer son chemin, se remettre en cause et fixer de nouvelles finalités. Pour moi, il n'y en a qu'une, mettre en avant et convaincre par l'action que la sauvegarde de la nature et de la biodiversité passe par la chasse.
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"Il ne suffit pas de penser quelque chose, il faut essayer de vérifier si c'est vrai. Sinon,tout le monde pourrait penser et dire n'importe quoi et si ce sont des gens à la mode qui le disent, on les croit." François Lelord, le voyage d'Hector.